Coline Franchelin - Photo : Flammes Carolo

Meilleure passeuse du championnat, Coline Franchelin guide parfaitement Charleville-Mézières, actuel deuxième de La Boulangère Wonderligue. Elle évoque pour nous la belle saison des Flammes.

Charleville réussit un très beau parcours jusque-là. Quels sont les ingrédients qui vous permettent de performer ?
Premièrement chacune connaît son rôle et chacune a trouvé sa place dans l'effectif. On a eu un début de saison un peu compliqué en commençant par deux grosses défaites. Ça nous a permis de nous remettre en question, staff compris. C'est un ensemble de choses qui fait qu'on a su se mettre sur de bons rails pour la suite. Chacune a son rôle et il y a une complémentarité dans l'équipe qui fait qu'on a pu chercher certaines victoires précieuses.

L'effectif est aussi resté relativement stable...
Oui ça joue surtout que ces dernières années ça avait pas mal bougé. Le fait de conserver un bon noyau, notamment français, fait que les automatismes ont été ont été gardés. Et puis j'avais déjà joué avec Ornella Bankolé et Tiffany Clarke à Roche Vendée donc je savais comment elles fonctionnaient sur un terrain. C'est vrai que c'est plus facile quand on se connaît d'avant. 

Vous n'avez pas joué de coupe d'Europe cette saison. En quoi était-ce bénéfique ?
Ca permet de recharger les batteries et de se concentrer toute la semaine sur un match, un adversaire, de travailler. C'est un avantage. A titre personnel en sortant d'une saison blanche, avoir un match par semaine c'est quand même pas mal pour une reprise post croisés donc je l'ai pris vraiment avec du positif. Alors oui les semaines sont longues mais ça permet aussi de travailler individuellement, d'avoir ses deux séances de muscu. Le staff essaye de bien gérer les quantités d'entraînement, la charge de travail. On a trouvé notre rythme.

Mais les joueuses préfèrent les matchs non ?
C'est vrai qu'en tant que compétitrice tu préfères jouer l'Europe, enchaîner les matchs plutôt que de t'entraîner. C'est comme ça, on n'a pas eu le choix de notre situation. L'année prochaine on veut l'Europe.

Tu es la meilleure passeuse de la Ligue. Est-ce un secteur de jeu que tu travailles spécifiquement ?
C'est n'est pas ce que je vise forcément. Après c'est vrai que c'est dans mon identité de vouloir faire jouer l'équipe. Et j'ai autour de moi des personnes qui mettent des paniers, que je leur passe la balle ou pas. Je suis très bien accompagnée, je partage la mène avec quelqu'un qui a été MVP du championnat il y a quelques années et qui en est l'une des meilleures passeuses. Je m'enrichis d'Amel, de la qualité de jeu proposée par Romuald (Yernaux). C'est un ensemble de choses qui fait qu'actuellement je suis fière d'être la meilleure passeuse mais ce n'est pas ce qui m'importe. Je veux gagner des titres.

Comment ça se passe avec Amel Bouderra qui est la deuxième meilleure passeuse de l'histoire de la Ligue ?
Elle m'apporte une certaine stabilité, une certaine expérience. On se partage le temps de jeu. Elle m'apporte tellement quand elle est sur le banc, sur son analyse. Elle me glisse des petites paroles avant que je rentre sur le terrain avec toujours les bons mots. Elle reste quand même une pièce maîtresse de notre équipe dans le sens où elle gère vraiment ce qui est en dehors du terrain. Elle est un gros support, une épaule sur laquelle je peux me reposer donc c'est vraiment très agréable. C'est un modèle, deuxième meilleure passeuse de l'histoire, c'est quelque chose d'incroyable. Je trouve qu'on est assez complémentaires, on veut la même chose pour le club donc c'est plutôt cool de travailler ensemble.

La fin de saison arrive. Quels sont les objectifs des Flammes Carolo ?
En début de saison, on n'avait pas forcément de gros objectifs. On voulait y aller step by step. On va jouer une demi-finale de Coupe de France à la maison contre Tarbes, c'est sûr que on veut aller chercher Bercy, un titre. C'est une opportunité incroyable pour ce groupe, pour ce club qui n'a jamais gagné de Coupe de France. Pour ce qui est du championnat, il n'y a pas grand-chose à calculer à part jouer match après match. Cette saison la ligue est tellement dense, toutes les équipes sont au coude à coude au classement donc on aborde vraiment les matchs les uns après les autres.