En route pour les quarts
FIBA

En dominant le Japon à l'usure (67-53), l'Equipe de France féminine a validé sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe du Monde

A Tokyo, il y a un an, les Bleues avaient été battues d’entrée par le Japon (-4) puis balayées (-16) par cette même équipe en demi-finale. Une démonstration orchestrée par le coach américain Tom Hovasse et la géniale micro-meneuse Rui Machida (29 passes décisives en deux rencontres). Mais depuis, le premier a rejoint les masculins tandis que la deuxième a demandé à souffler après sa saison WNBA. Deux changements essentiels qui ont changé le visage d’une équipe qui a totalement raté son début de match alors que l’Equipe de France profitait de son avantage physique pour la punir près du cercle.

Le Japon n’a pas la dimension athlétique du Mali et a vu son adresse l’abandonner. Son 1/10 initial et la facilité de Marine Fauthoux et Gabby Williams en pénétration le mettait rapidement en difficulté. Les Tricolores s’appuyaient sur cet avantage et creusaient l’écart : 10-3 puis 20-6 (12’). Des débuts rêvés mais qui ne perturbaient pas un collectif restant fidèle à ses principes de mouvement du ballon, de coupes et de tirs extérieurs. Le rythme était soudainement de retour et un 0-14 en quatre minutes sanctionnait quelques oublis défensifs et une incapacité à convertir des shoots à trois-points qui auraient libéré une raquette désormais congestionnée.

C’est d’ailleurs un shoot de loin de Migna Touré qui permettait enfin de trouver un second souffle et de conserver le contrôle d’une rencontre devenue serrée. L’arrosage longue distance des deux équipes se poursuivaient sans pause (3/21 à la mi-temps) jusqu’au milieu du troisième quart-temps. Iliana Rupert parvenait à trouver quelques espaces malgré les multiples prises à deux dans la raquette mais de l’autre côté du terrain les Japonaises finissaient par régler la mire pour rester au contact (43-42).

La plus grande pression sur les lignes de passes, notamment d’une Sarah Michel indispensable défensivement, et la facteur X Touré permettaient cependant à l’Equipe de France de fermement prendre le contrôle. L’ancienne internationale 3x3, rappelée de dernière minute pour remplacer Marine Johannès, blessée, signait trois tirs primés déterminants tandis que Michel puis Marine Fauthoux trouvaient les décalages pour des paniers faciles. L'agressivité défensive des troupes de Jean-Aimé Toupane étouffait totalement le Japon et Rupert confirmait qu'après son arrivée tardive en provenance de WNBA, la future joueuse de la Virtus Bologne retrouvait pleinement son rythme.

Le quatrième quart-temps était dominé par une Equipe de France assurée de voir le top 8 mondial et qui cherchera à obtenir le meilleur classement possible face à la Serbie.