Céline Dumerc - Photo : Just A Pics

Réaliste sur le constat mais optimiste, la meneuse de Basket Landes Céline Dumerc s'est livrée avec franchise sur le résultats actuels de son club, Basket Landes. Le champion de France LFB 2021 est actuellement lanterne rouge de Ligue Féminine et a perdu ses 9 premiers matchs toutes compétitions confondues.

Vous avez retrouvé l'Équipe de France (dont elle est manager générale) pour la fenêtre FIBA de novembre. Est-ce une bouffée d'oxygène pour s'éloigner un peu d'un quotidien sportivement compliqué à Basket Landes ?
Non au contraire c'est plutôt frustrant de ne pas être dans la continuité. On est encore dans le dur mais en progression et là ça donne un petit coup d'arrêt alors qu'on commençait à se rapprocher d'une première victoire. Revenir en Équipe de France c'est toujours un moment plaisant, particulier et auquel je suis très attachée aussi.
 
Comment expliquez-vous ce départ (bilan de 0-4 en championnat et en Euroligue) alors que l'effectif n'a pas tant changé que ça ?
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Beaucoup de joueuses étaient là l'année dernière mais ont été impactées durant l'été, elles sont arrivées fatiguées. On a eu une préparation très tronquée. Notre secteur intérieur a été construit différement et ça déséquilibre le tout à cause du manque de travail que l'on eu en début de prépa. On est tout simplement en retard par rapport à ça, on met plus de temps à tout mettre en place mais j'espère qu'une fois que ce sera lancé, on rattrapera le mauvais départ.
 
Après des années à grandir sans heurt, le club est face à son premier vrai coup d'arrêt. Est-ce aussi dans ces moments que l'on grandit ?
C'est ce que j'essaye de dire à mes dirigeants. Jusqu'à présent c'était la belle vie, une montée tout doucement en Ligue, la Coupe d'Europe puis un titre, un deuxième. Sauf que le très haut niveau ce n'est pas ça, il y a des hauts et des bas. C'est difficile pour eux parce qu'ils font les mêmes efforts et là ça ne passe pas. C'est hyper frustrant mais ils aiment ce club et ils ne remettent pas tout en cause non plus, il n'y a pas le feu.
 
Votre expérience, celle de Kristen Mann, vont-elles être utiles pour stabiliser émotionnellement l'équipe ?
Bien sur c'est l'expérience qui va nous aider à partager les moments où c'est plus difficile. Mais on n'a pas été prises parce qu'on a 40 ans, il faut aussi que sur le terrain on réponde présentes et peut-être que pour l'instant on n'est pas au niveau que le club attend. Chacune a des choses à apporter et aujourd'hui, nous les joueuses, on n'est pas au niveau auquel on devrait être.
 
Est-ce que les objectifs peuvent changer après ce début de saison ?
Pour moi pas du tout. C'est la fin de la foire que l'on compte les bouses comme on dit. Si on gagne tous les prochains matchs on sera bien. Il faut commencer à gagner en championnat pour se qualifier en playoffs, c'est ça l'objectif. Et après on sait très bien qu'en playoffs on est capable de faire des belles choses. Il ne faut pas tout remettre en question.