Chasser les vieux démons
Marine Johannes était du voyage à Kiev il y a un an - Photo : Julien Bacot/FFBB

Après sa victoire contre la Finlande jeudi soir, l'Équipe de France féminine s'attaque dimanche à l'Ukraine avec dans un coin de la tête la leçon reçue à Kiev il y a un peu plus d'un an. Coup d'envoi à 17h à Roanne (Halle Vacheresse) et en direct sur Sport en France.

Le 11 novembre 2021 restera longtemps gravé dans la mémoire de Jean-Aimé Toupane. Pour son premier match à la tête des Bleues, la France avait pris la marée (90 points encaissés) face à une formation ukrainienne survoltée à l'image d'Alina Iagupova (33 points) et Krystyna Filevych (27). Une défaite par 19 points d'écart que le coach n'a toujours pas digérée : "On a encore ce match dans la tête. Il a laissé des traces même si derrière on avait pu réagir. C'était une grande déception". A sa décharge, le staff était nouveau et n'avait eu que deux jours pour préparer cette rencontre qui avait tout d'un traquenard. 
 
Depuis ce jour sombre, les Bleues ont eu le temps d'appréhender les orientations voulues par Toupane et son staff. "Le fait d'avoir eu des semaines de préparation plus une grande compétition ça n'est que du bon pour nous. On a su sur quoi travailler, s'approprier le style de jeu proposé" confirme Marine Fauthoux. La Coupe du Monde a été globalement réussie (élimination en quarts de finale par la Chine) et les Bleues avaient, en Australie, retrouvé leur assise défensive (63,5 points encaissés en moyenne).
 
Il y a quelques jours, c'est cet aspect du jeu qui avait fait défaut avec 77 unités au compteur de la Finlande pourtant pas réputée pour être l'équipe la plus offensive du continent. Dimanche à la Halle Vacheresse de Roanne, les Bleues devront donc resserer les rangs ce que confirme Pauline Astier : "On a plein de petites erreurs défensives à corriger qui ne passeront pas contre l'Ukraine. On a travaillé sur ça pour qu'elles ne soient plus là". D'autant qu'il faudra tenter de limiter l'impact de Iagupova dont la puissance de feu lui permet de martyriser n'importe quelle défense. "L'Ukraine ce n'est pas qu'elle mais c'est quand même une grosse partie de l'équipe. Il faudra la bloquer si on veut faire un bon match mais le but n'est pas de défendre qu'une joueuse" prévient la jeune meneuse.
 
L'autre grand changement par rapport à l'année dernière est évidemment la guerre qui fait rage depuis 10 mois. Solidaire avec la délégation ukrainienne, la Fédération Française de BasketBall a pris en charge financièrement son déplacement depuis la Lituanie où elle jouait mercredi ainsi que son hébergement. Si le contexte est forcément pesant pour l'équipe d'Ukraine, dont certaines joueuses ont d'énormes difficultés à avoir des nouvelles de leurs proches au pays, Jean-Aimé Toupane reste concentré "sur le sportif même si on regrette beaucoup ce qui se passe là-bas". "Pour elles ça peut être un levier de motivation supplémentaire mais notre seul objectif est de gagner avec la manière. Une fois sur le terrain, place au sport" conclut le technicien.
 
Qualifications FIBA Women's EuroBasket 2023
Dimanche 27 novembre - Roanne (Halle Vacheresse)
France - Ukraine / 17h00 en direct sur Sport en France*
 
Il reste encore des places pour assister à la rencontre, rendez-vous sur la billetterie de la FFBB pour vous en procurer.
 
*Sport en France est accessible sur Orange (174) | Bouygues (192) | FREE (190) | SFR (129) | Molotov | MyTvchain | Samsung TV | Application Mobile : App Store & Google Play | www.sportenfrance.com